La vie du prêtre me concerne.
Comment un jeune est appelé à devenir prêtre ? Comment il est formé en vue de ce genre de vie ? Pourquoi un prêtre démissionne parfois et comment cela se passe-t-il ? Quelle est la vie du prêtre parmi nous et qu’est-il en droit d’attendre de nous ? La réflexion relative à l\'année sacerdotale organisée par la CVX du 03 au 06 mars à Béthel-Bakara
Nos paroisses sont animées par des prêtres. Quand il y a de problèmes, aussitôt des rumeurs circulent. On accuse des personnes sans savoir vraiment ce qui se passe. Est-ce bien ?
Nous envoyons beaucoup de jeunes dans les séminaires et nous voyons qu’il en sort peu de prêtres. Pourtant l’Eglise a besoin de prêtres. Comment pourrons-nous vivre notre vie chrétienne sans sacrements ? L’Eglise a investi beaucoup de ressources humaines et financières, alors est-ce un investissement à perte ? Comment faire ?
Nous avons des prêtres formés qui quittent le ministère de l’Eglise, nous nous demandons pourquoi. Quelles sont les raisons de ces départs ? Est-ce qu’on les renvoie à la légère ? Cela pose problème. Finalement le prêtre c’est qui ? Est-il un simple fonctionnaire de l’Eglise ou bien a-t-il reçu un appel spécial, un don de Dieu ? Est-il seul responsable de sa paroisse ou bien a-t-il besoin de nous laïcs baptisés ?
Quelques réponses à ces questions ont été réfléchies pendant une session sur le ministère sacerdotal des prêtres et le rôle des communautés chrétiennes à laquelle nous avons participé. Avec vous nous nous proposons de voir quelle est la place du prêtre et celle des laïcs dans l’église.
Comment un jeune est appelé à devenir prêtre ? Comment il est formé en vue de ce genre de vie ? Pourquoi un prêtre démissionne parfois et comment cela se passe-t-il ? Quelle est la vie du prêtre parmi nous et qu’est-il en droit d’attendre de nous ?
I – COMMENT DEVIENT-ON PRÊTRE
La vocation de prêtre ne se fait ni par suivisme, ni par ambition. De la définition du vocable « vocation » qui vient de la langue latine « vocare » et signifie « je suis appelé ». Tout chrétien peut être appelé aussi, comment se fait l’identification de la vocation à la prêtrise ?
A - IDENTIFICATION
Elle peut se faire,
1 – AU NIVEAU DE LA FAMILLE
La famille est la structure de base de l’Eglise où l’enfant naît et acquiert des valeurs chrétiennes et humaines.
En tant que premiers éducateurs des enfants, les parents ont la possibilité de cerner et d’encourager les désirs de leurs enfants. Leur avis et leur engagement à suivre et encourager leur enfant dans cette voie est déterminant pour la réussite et l’accomplissement de l’appel vocationnel du jeune.
2 – AU SEIN DES COMMUNAUTES CHRETIENNES
L’Eglise est la deuxième famille au sein de laquelle l’enfant développe des valeurs chrétiennes à travers les mouvements et la catéchèse. C’est aussi le milieu où il fait l’expérience d’une rencontre personnelle avec le Christ et par la même occasion identifie les besoins réels de sa communauté et s’engage pour servir l’Eglise.
C’est à travers ces besoins identifiés que le jeune entend l’appel du Seigneur. Dès lors que celui-ci exprime son désir vocationnel, la communauté chrétienne avec le curé, a la responsabilité de l’accompagner et de le présenter au prêtre chargé des vocations au diocèse. C’est ce dernier qui aide l’évêque à discerner la pertinence du désir exprimé.
3- DU CLERGE
Le curé de la paroisse dont le jeune est originaire et le chargé des vocations l’encadrent et le présentent à l’évêque qui est habilité, après avoir recueilli des avis et pris connaissance des résultats scolaires et des examens médicaux, à l’admettre au séminaire. Une fois admis, le jeune titulaire du baccalauréat est envoyé au grand séminaire de Sarh pour une année de propédeutique qui est une année d’initiation spirituelle. Ensuite, il commence ses études de philosophie pendant deux années consécutives. Au terme de ces deux années, le séminariste entre au grand séminaire St Luc de Bakara pour quatre années de théologie et une année de stage pastoral en paroisse ou dans toute autre structure relevant du diocèse.
Pendant sa formation au séminaire, il doit bénéficier du soutien et de l’accompagnement des communautés chrétiennes et de sa famille.
L’aboutissement de la formation :
Au terme des années de formation, le séminariste peut être appelé aux ordres. Dans ce cas, il pourrait être ordonné diacre et environ six mois plus tard prêtre. Dans le cas contraire, il peut être réorienté. Ce pendant, la réorientation peut advenir à tout moment au cours de sa formation au séminaire. Les causes liées à ces départs ne sont pas publiées pour préserver la dignité de l’intéressé. Toutefois, selon le droit canon, certains empêchements compromettent l’admission au sacerdoce. Il y a entre autre :
- Le déséquilibre mental ;
- La compromission dans une affaire d’avortement ;
- L’attentat à la vie humaine ;
- La contraction d’un mariage ;
- Le reniement de la foi ;
- Tricherie sur le sacrement.